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Rencontre avec Thomas d'Ansembourg

Du Je au Nous : L'intériorité citoyenne



Avant-hier soir avait lieu, à quelques minutes de chez moi, une rencontre avec un de mes auteurs de référence. Alors ni une ni deux, j’ai pris des places pour aller écouter Thomas D’Ansembourg, auteur du célèbre « Cessez d’être gentil, soyez vrai. »


Lors de la conférence de Thomas D’Ansembourg, plusieurs idées marquantes ont été abordées autour de l'importance de l'intériorité citoyenne. Il nous a invité à réfléchir sur des questions fondamentales telles que "Où vais-je ?", "Qui suis-je ?" et "Où cours-je ?", avec beaucoup d'humour, d'humilité et de pertinence dans le questionnement. Il soulève un point clé au cours du récit qu'il nous livre : en prenant le temps de se poser ces questions dans un état de recueillement, nous pouvons transformer notre quotidien et notre rapport aux autres.

Vous trouverez ci-après les points de réflexion qui m'ont marqué lors de cette conférence.



La chaise du discernement

Prendre le temps de se poser et de se reconnecter avec soi-même, c'est l'une des clés proposées par D’Ansembourg pour nous mettre au service de la citoyenneté. En travaillant sur nos propres blocages, nous sommes mieux à même de nous mettre au service du monde.


L'importance de l'intériorité

La perte des pratiques religieuses a souvent été accompagnée d'une diminution de la pratique de l'intériorité, souvent perçue comme une posture d’ascète détaché du monde. Pourtant, D’Ansembourg nous rappelle que l'intériorité est un creuset d'alchimie personnelle, un processus qui nous permet de transformer notre souffrance en paix intérieure, essentielle pour le vivre ensemble.


Du développement social durable à l'action citoyenne

Être acteur de changement dans un monde chaotique commence par une prise de conscience de notre hygiène intérieure. C’est en questionnant ce que nous voyons et comment nous le voyons que nous pouvons véritablement vivre ensemble de manière harmonieuse. "On ne voit bien qu'avec le cœur", disait Saint-Exupéry, et cette vision est cruciale pour comprendre l'autre et nos relations avec autrui.


La Communication Non-Violente (CNV)

La CNV est un outil puissant pour enclencher le mouvement vers une meilleure compréhension de soi et des autres. Elle aide à prendre du recul, à remettre en question nos croyances et à aller chercher en nous une autre source de connaissance et de souffle.


Intériorité et citoyenneté

Selon D’Ansembourg, notre vie intérieure enrichit notre posture citoyenne. Cette réflexion nous pousse à considérer notre relation à nous-même comme fondamentale pour être en relation avec les autres. Apprendre à se connaître permet d'éviter les collisions d’ego et favorise une citoyenneté active et responsable.


L'accès à notre trésor intérieur

Chacun de nous possède un "trésor intérieur" à découvrir. Cependant, nos habitudes et notre conditionnement peuvent nous empêcher de trouver notre vrai son joyeux. Il ne s'agit pas de faire plus, mais d'enlever ce qui nous empêche de nous exprimer pleinement.


Le besoin d'une révolution intérieure

Pour D’Ansembourg, c'est en développant notre résilience et en arbitrant entre liberté et sécurité que nous pouvons évoluer. Nos systèmes de pensée limitants doivent être reconsidérés pour permettre l'émergence d'une nouvelle façon d'être, plus en accord avec notre véritable nature.


Finalement, notre système de pensée collectif, social et sociétal basé sur l'analytique, le raisonnement, bien que bénéfique pour l'évolution de notre civilisation, doit évoluer. L'intériorité nous permet de nous connecter à quelque chose de plus grand que nous et de trouver la stabilité et la sérénité, même dans le changement. Nous devons apprendre à voir le temps comme un allié et à privilégier le "et" plutôt que le "ou" pour un avenir plus harmonieux.

Un temps suspendu qui invite à se questionner sur notre propre trésor intérieur, sur notre rapport au temps et nos systèmes de pensée.





Ce que je retiens de cette soirée ?

Qu’il est clé pour chacun de trouver sa propre voie d’une vie choisie pour donner le meilleur de nous. Cela suppose de sortir de sa zone de confort pour questionner son intériorité en toute bienveillance et ainsi pivoter pour trouver en soi les ressources pour avancer différemment.  Car si on fait ce qu’on a toujours fait, on obtient ce qu’on a toujours obtenu. Alors pourquoi ne pas envisager de faire un pas de côté pour tracer sa nouvelle route pour se reconnecter à soi et être encore mieux connecté à l’autre ? Voici une trajectoire que chacun d'entre nous est capable d'emprunter.


Auteur de l'article : Julie TEILLET*

La reproduction partielle ou intégrale, sans l'accord préalable et écrit de l'auteur, est strictement interdite. 


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